Le parcours de vie prend parfois des virages inattendus. C’est particulièrement le cas de Théa Lavite, menuisière passionnée dont l’histoire complète figure dans le dernier numéro de la revue Le Compagnonnage. Son cheminement atypique démontre comment une rencontre fortuite peut révéler une vocation et transformer radicalement un projet professionnel.
Comment le confinement a transformé une future sociologue en artisane du bois
La trajectoire initiale de Théa semblait tracée : après un baccalauréat économique et social au lycée Expérimental Géréen de Saint-Nazaire, elle se préparait à intégrer Sciences Po et à poursuivre des études en sociologie. Cependant, la pandémie du Covid-19 a complètement bouleversé ses plans.
De retour à Albi pendant le confinement, Théa participe par hasard à une journée portes ouvertes organisée par l’Association ouvrière des Compagnons du Devoir et du Tour de France. “Par pure curiosité, je suis allée à cet événement : le premier atelier que j’ai visité était celui de la menuiserie et du travail du bois. Et j’y suis restée,” raconte-t-elle dans son témoignage. Cette visite impromptue devient alors le point de départ d’une nouvelle orientation professionnelle.
Emportée par cette passion naissante, Théa s’engage dans une formation complète, obtenant successivement un CAP Menuisier Fabricant puis un CAP Menuisier Installateur. Par la suite, elle poursuit avec un brevet professionnel de Menuiserie, illustrant parfaitement sa détermination et sa soif d’apprentissage constante.

Pourquoi créer un atelier dédié au bois massif et à la transmission du savoir-faire
L’évolution professionnelle de Théa s’accélère lorsqu’elle rachète l’ancien atelier de sa grand-mère maroquinière à Graulhet, ville historiquement reconnue pour son industrie du cuir. Avec son conjoint, également menuisier, ils transforment cet espace pour l’adapter à leur métier et fondent La Belle Menuiserie en 2025.
“Nous faisons surtout du massif (meubles sur mesure, reproduction à l’identique de portes d’intérieur…), et c’est cet axe qui me plaît le plus dans notre métier,” explique Théa. Ce choix de spécialisation témoigne de son attachement à l’authenticité et à la noblesse du matériau.
Parallèlement à son activité professionnelle, Théa rejoint l’Union Compagnonnique, trouvant dans cette communauté un soutien précieux pour perfectionner ses techniques. “Mon groupe métier me forme et répond à mes questions,” précise-t-elle, soulignant l’importance de cette entraide dans son développement artisanal.
Mais sa vision dépasse le cadre de sa propre réussite. En effet, elle nourrit le projet ambitieux de faire de son atelier un lieu de transmission et de partage des connaissances. “À terme, j’aimerais beaucoup rendre une partie de ce qui m’a été donné, en formant des apprenants et en proposant l’atelier comme un lieu d’accueil d’itinérants, de colloques et de formations,” confie-t-elle.
Comment une visite fortuite peut-elle redessiner entièrement un parcours de vie ? Quels défis attend une jeune entrepreneure dans un secteur traditionnellement masculin ?
Découvrez tous les détails de cette histoire inspirante dans notre publication trimestrielle.
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